Dimanche 10 mai -
9h30 pour le café (amenez les brioches)
10h pour le film
Documentaire de Christoph Corves
et Delia Castinera
(Allemagne, 1998-52mn)
Production : One World Views Film, NDR
Quel est le point commun entre les montagnes péruviennes et les plaines
de l’Idaho ?
On y cultive la pomme de terre. Mais la variété standard, qui s’impose
partout, est fragilisée par les techniques modernes.
L’agriculture traditionnelle péruvienne, au contraire, préserve la
biodiversité. Traditionnellement, les Péruviens cultivent quelque 5 000
variétés de pommes de terre. Mais seuls quelques privilégiés possèdent
encore les graines de ces tubercules et les
connaissances ancestrales de leur culture. La plupart des paysans ont
adopté les techniques occidentales, importées au Pérou
lors de la révolution verte dans les années soixante. Ils pratiquent la
monoculture et cultivent de nouvelles variétés à haut rendement. Mais
ces variétés hybrides ont besoin de plus d’eau, de pesticides et
d’engrais.
De plus, les méthodes modernes ont des effets dévastateurs : résistance
des parasites, maladies, appauvrissement des
sols… phénomènes aggravés par les changements climatiques provoqués par
El Niño. Dans l’Idaho, la situation est encore
plus critique : les agriculteurs, qui ne cultivent qu’une seule variété,
ont récemment vu leur récolte menacée par la prolifération
d’un champignon mutant. En dernier recours, ils ont dû traiter les
plantes avec un acide puissant. Mais que se passerait-il si
la variété était totalement dévastée – par une maladie, un parasite, une
sécheresse ? La monoculture entraîne la perte de la diversité du
matériel génétique de la plante. D’où l’intérêt de conserver
précieusement les 5 000 variétés péruviennes …
Suivi d'un débat animé par
Bob Brac de la Perrière,
généticien des plantes
et coordinateur de l'association BEDE
|
 |